Seules 12% des employées dans le secteur de la santé et 2% dans celui de l'alimentaire bénéficient de conditions conformes à l'Ordonnance sur la protection de la maternité au travail (OPROMA), révèle l'étude.
L'ordonnance exige par exemple qu'à l'annonce d'un grossesse à un poste à risque, l'employeur propose à l'employée les aménagements nécessaires ou la réaffecte à un poste ne présentant pas de danger pour le bébé, or ça n'est pas systématiquement le cas. Les entretiens menés par les chercheuses montrent que les managers ont souvent l'impression de mettre en place des mesures adéquates alors que les femmes concernées les jugent insuffisantes.
Bonnes pratiques aussi
L'absence de prévention a pourtant des conséquences directes: outre la mise en danger des femmes enceintes et de leur bébé, elle conduit à une augmentation des absences pour maladie.
Cependant, l'étude a aussi permis d'identifier les bonnes pratiques existantes dans certaines entreprises, soit une analyse des risques pour les femmes concernées aussitôt la grossesse annoncée, la présence d'un service interne de santé au travail et une bonne conciliation entre les conditions prévues d'office et les besoins individuels de la femme enceinte.
Céline Fontannaz/kkub